Retour sur ma carrière à l'ACIA

Janvier 2024 | Agence canadienne d'inspection des aliments | par Dr Primal Silva

Au moment où j'écris ces lignes, il m'est difficile de croire que mon passage à l'Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) tire à sa fin! Lorsque je pense à ma carrière à l'Agence, au cours de laquelle j'ai exercé différents rôles, je peux honnêtement dire que ce fut à la fois un privilège et un plaisir.

Deux mots me viennent à l'esprit : gratitude et accomplissement. Je ressens de la gratitude pour toutes les occasions qui m'ont été présentées, ainsi que pour le travail assidu et le dévouement des personnes avec qui j'ai travaillé en étroite collaboration, tant à l'ACIA que dans un certain nombre d'autres organisations partenaires. J'ai aussi pu m'accomplir dans la réalisation des projets que nous avons menés ensemble au fil des ans, ainsi que dans l'influence que nous avons en tant que plus grand organisme de réglementation scientifique du Canada.

Mes études au sein de diverses universités et mon cheminement professionnel m'ont offert diverses possibilités d'apprentissage et un environnement propice à l'épanouissement. Après l'obtention de mon doctorat à l'Université de Sydney, en Australie, puis des études postdoctorales à l'Université McMaster et au Collège de médecine vétérinaire de l'Ontario, et après avoir travaillé comme professeur adjoint à l'Université de Guelph, je me suis joint à la fonction publique fédérale en 1993. Au début de ma carrière, j'ai été évaluateur de produits biologiques vétérinaires à la Direction générale des programmes de l'ACIA pendant sept ans. Par la suite, j'ai occupé le poste de chef des Sciences et Technologies de l'ACIA pendant cinq ans, avant d'assumer les fonctions de directeur scientifique, puis de directeur général intérimaire de la recherche alimentaire à Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). En 2009, je suis revenu à l'ACIA à titre de directeur exécutif de la Direction des sciences de la santé des animaux, et depuis 2014, j'ai le privilège d'être le chef des opérations scientifiques de l'ACIA.

Outre mon rôle de supervision de nos laboratoires et de leadership stratégique dans le domaine scientifique, l'ACIA m'a permis de mener un grand nombre de travaux à l'échelle internationale. Les moments les plus marquants pour moi ont été ma participation au Comité consultatif international de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) sur le SARS-CoV-2, au Groupe spécial de l'OMSA sur les maladies émergentes chez les animaux et au Conseil consultatif scientifique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Je suis profondément reconnaissant pour toutes ces expériences et je suis heureux de voir que l'ACIA continue d'offrir à ses employés la chance de poursuivre des carrières enrichissantes et stimulantes.

En y repensant, je suis extrêmement fier de nos initiatives scientifiques axées sur la collaboration. Le travail de collaboration que nous faisons à l’ACIA nous rappelle que nous n'avons pas le monopole des bonnes idées et que nous pouvons toujours tirer profit de la collaboration avec nos partenaires, tant nationaux qu'internationaux. Nous avons réalisé des travaux très importants grâce à nos collaborations internationales, notamment avec le Réseau de laboratoires de niveau de biosécurité 4 pour les zoonoses, qui regroupe 17 laboratoires de santé animale et humaine du Canada, des États-Unis, de l'Australie, du Royaume-Uni et de l'Allemagne dans le but d'améliorer concrètement notre préparation face aux maladies transfrontalières. Les partenariats fiables que nous avons pu établir avec ces laboratoires internationaux reconnus sont encore plus précieux dans le contexte de sécurité renforcé avec lequel nous devons aujourd'hui composer.

Nous avons également franchi des étapes importantes dans l'établissement d'alliances stratégiques avec d'autres ministères et organismes gouvernementaux. Dans les années à venir, nos initiatives de Laboratoires Canada favoriseront la création à l'échelle du Canada de groupes scientifiques collaboratifs qui réuniront l'ACIA, AAC, Santé Canada (SC), l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et qui serviront d'exemple pour l'avenir de la science au gouvernement fédéral.

Au cours de ma carrière, j'ai également eu la chance d'établir et d'entretenir avec les universités et les provinces de nombreux partenariats qui ont élargi la portée de l'Agence et mis à profit l'expertise et les capacités de chacun. Parmi les exemples notables, mentionnons le réseau prospectif Pré-CAN, the Réseau canadien de surveillance zoosanitaire, le Réseau canadien de l'épidémiologie vétérinaire réglementaire et un grand nombre de projets dans le cadre du Programme canadien pour la sûreté et la sécurité du ministère de la Défense nationale. Nous avons également favorisé des engagements ciblés avec des partenaires universitaires. Par exemple, à l'Université de Guelph, nous avons fait progresser un plan de travail à volets multiples comprenant la sensibilisation des étudiants, la recherche, les programmes universitaires et les partenariats, ce qui a renforcé nos relations avec ce partenaire universitaire clé.

Bien que j'éprouve un profond sentiment de satisfaction à l'égard de toutes nos réalisations collaboratives, ce qui me procure la plus grande fierté et ce pour quoi je suis le plus reconnaissant, ce sont les personnes avec qui j'ai eu le privilège de travailler en étroite collaboration. J'ai en effet eu la chance de travailler avec un grand nombre de personnes talentueuses à l'échelle de l'Agence. Des personnes compétentes, innovatrices, résilientes et inébranlables dans leur engagement à livrer notre mandat, qui est de servir les Canadiens. Lorsque je repense à la façon dont nous avons réagi face à la pandémie de COVID-19, je suis empli d'un profond respect pour le professionnalisme et le dévouement de nos employés et la rapidité avec laquelle nous nous sommes montrés à la hauteur. Alors que les Canadiens étaient aux prises avec les difficultés sans précédent entraînées par la pandémie, les laboratoires de l'ACIA ont pris les devants et se sont réorganisés pour continuer à fournir nos services essentiels tout en apportant leur aide d'appoint au dépistage de la COVID-19 afin d'épauler le programme national de l'ASPC. Finalement, durant toute la pandémie, les laboratoires de l'ACIA n'ont jamais fermé leurs portes. Nous avons ajusté les flux de travail et redéfini les priorités afin d'assurer la sécurité de nos employés, et aucun cas de transmission de la COVID-19 n'a été signalé dans les laboratoires de l'ACIA au cours cette période difficile. Je n'oublierai jamais l'engagement et le sens du devoir dont les employés de l'ACIA ont alors fait preuve.

Pour ce qui est de l'avenir, je sais que l'ACIA restera l'organisation scientifique de réglementation de calibre mondial qu'elle est aujourd'hui, et je suis impatient de voir ce que l'avenir lui réserve. La science est au cœur de notre travail, et elle façonne nos programmes, nos politiques et notre processus décisionnel. Notre travail est réellement important, car il est à la base de la santé et du bien-être des Canadiens, de notre environnement et de notre économie.

Alors que mon passage à l'ACIA s'achève, je conserverai d'excellents souvenirs de ce qui aura été pour moi une expérience enrichissante. Je sais que l'ACIA est entre bonnes mains, et j'espère que les futures générations se sentiront encouragées et inspirées à poursuivre leur carrière scientifique à l'ACIA, tout comme je l'ai été.

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