Surveillance et recherche environmentales (2018-2019)

Table des matières


Surveillance des contaminants atmosphériques dans le Nord : mesures des polluants organiques

Chef de projet

Hayley Hung, Environnement et Changement climatique Canada

Équipe

Pat Falletta et Enzo Barresi, Laboratoire national des essais environnementaux (LNEE); Fiona Wong, Liisa Jantunen, Derek Muir, Camilla Teixeira, Alexandra Steffen, Nick Alexandrou, Helena Dryfhout-Clark, Environnement et Changement climatique Canada; Phil Fellin, Henrik Li et Charles Geen, AirZOne; Derek Cooke, Conseil des Ta’än Kwach’an; Jamie Thomas, ancien étudiant en connaissances autochtones; équipe d’analyse du laboratoire d’analyse des composés organiques; personnel du laboratoire de l’Observatoire de veille de l’atmosphère du globe (Alert); Laberge Environmental Services; Chelsea Rochman, Université de Toronto; Nathalie Tufenkji et Laura Hernandez, Université McGill

Fonds

199 511 $

Résumé du projet (2018-2019)

L’atmosphère est la principale voie par laquelle les contaminants organiques pénètrent dans les écosystèmes de l’Arctique. Ce projet de surveillance de la qualité de l’air a débuté en 1992 pour évaluer les contaminants atmosphériques en Arctique. La mesure de la quantité de polluants organiques présente dans l’air de l’Arctique au fil du temps permettra de déterminer si les concentrations atmosphériques de ces produits décroissent, augmentent ou demeurent stables avec le temps; d’où proviennent ces substances chimiques; quelle quantité est générée par quelle région; quelles conditions météorologiques ont une incidence sur le déplacement des contaminants vers l’Arctique. Les gouvernements peuvent ensuite élaborer des politiques visant à limiter les émissions de ces substances et, espérons-le, à réduire les quantités qui pénètrent dans l’Arctique. Les résultats de ce projet en cours sont utilisés pour négocier des ententes internationales en matière de lutte contre ces contaminants, pour évaluer l’efficacité de celles-ci, et pour tester des modèles de l’atmosphère qui expliquent le déplacement des contaminants depuis les sources dans le Sud jusqu’en Arctique. 

En 2018-2019, on continuera de prélever des échantillons hebdomadaires à Alert, dans le Nunavut, mais seulement un échantillon hebdomadaire sur quatre fera l’objet d’une analyse régulière des tendances concernant les polluants organiques et les nouvelles substances chimiques dans l’air. Les échantillons restants seront extraits et conservés, car ils pourraient être utiles dans le cadre d’enquêtes ultérieures ou pour évaluer la présence de nouveaux produits chimiques prioritaires. Cette année, nous continuerons la détection de nouveaux produits chimiques, notamment les pesticides d’usage courant, les nouveaux ignifugeants, les composés perfluorés utilisés comme antitaches et les produits ignifuges organophosphorés. Un échantillonneur d’air à écoulement continu passif conçu spécifiquement pour les milieux froids est utilisé depuis août 2011 à Little Fox Lake, au Yukon, pour évaluer si les contaminants transpacifiques et asiatiques constituent une source importante de contaminants sur l’ouest de l’Arctique canadien.

 

haut de la page


Mesures des concentrations atmosphériques de mercure à Alert au Nunavut et à Little Fox Lake au Yukon

Chef de projet

Alexandra Steffen, Environnement et Changement climatique Canada

Équipe

Hayley Hung, Geoff Stupple, Greg Lawson et Jane Kirk, Environnement et Changement climatique Canada; Greg Skelton, Skelton Technical Services; Ellen Sedlack, Affaires autochtones et du Nord Canada; le personnel de laboratoire de l’Observatoire de veille de l’atmosphère du globe (Alert); James MacDonald, Conseil des Premières nations du Yukon; Derek Cooke, Conseil des Ta’än Kwach’an; Bridget Bergquist, Université de Toronto

Fonds

113 200 $

Résumé du projet (2018-2019)

Ce projet examine les concentrations de mercure dans l’air arctique à Alert, au Nunavut, et à Little Fox Lake, au Yukon. Ses principaux objectifs sont d’observer les changements des concentrations de mercure dans le temps et de déterminer comment ces concentrations se comportent dans l’atmosphère. Dans l’atmosphère, le mercure se trouve sous forme gazeuse ou est fixé à la poussière (particules). Sous forme gazeuse, il demeure longtemps dans l’air; toutefois, fixé aux particules, il peut retomber à la surface et ainsi entrer dans l’écosystème. Cette étude fournit des données sur les quantités de mercure présentes dans l’atmosphère, sur la façon dont ce métal est transporté jusque dans l’Arctique par voie aérienne et sur les quantités de mercure qui se déposent au sol. Les données recueillies sont utilisées dans des modèles mathématiques servant à prévoir les scénarios futurs possibles concernant le mercure dans l’air arctique. L’information ainsi obtenue est utilisée à l’appui des politiques nationales et internationales de lutte contre les émissions de mercure à l’échelle mondiale. Les travaux de recherche aident aussi à comprendre comment les changements climatiques peuvent influer sur la contamination de l’Arctique par le mercure. Enfin, le projet contribue aux efforts visant à comprendre comment le mercure affecte les personnes vivant dans le Nord.

 

haut de la page


Réseau d’échantillonnage atmosphérique passif de mesure des polluants organiques et du mercure

Chefs de projet

Hayley Hung, Environnement et Changement climatique Canada

Alexandra Steffen, Environnement et Changement climatique Canada

Équipe

Fiona Wong, Liisa Jantunen, Helena Dryfhout-Clark, Tom Harner, Geoff Stupple, Environnement et Changement climatique Canada; Derek Cooke, Conseil des Ta’än Kwach’an; Jamie Thomas, ancien étudiant en connaissances autochtones; le personnel de laboratoire de l’Observatoire de veille de l’atmosphère du globe (Alert); David McLagan, Carl Mitchell, Frank Wania, Université de Toronto; Michael Barrett, Véronique Gilbert et Monica Nashak, Administration régionale Kativik; Donald S. McLennan, Angulalik Pedersen, Dwayne Beattie et Johann Wagner, Savoir polaire Canada (POLAIRE); David Oberg, Chris Spencer, gouvernement du Nunavut; Erika Hille, Annika Trimble, Edwin Amos, Andrew Gordon et Jolie Gareis, collège Aurora; Diane Giroux, Annie Boucher, gouvernement du territoire de l’Akaitcho; Rosie Bjornson, Kathleen Fordy, Patrick Simon, Première Nation de Deninu K’ue; Arthur Beck and Shawn Mckay, Conseil des Métis de Fort Resolution; Tausia Lal, hameau de Fort Resolution; Rodd Laing et Liz Pijogge, gouvernement du Nunatsiavut; Tim Heron, Nation métisse des Territoires du Nord-Ouest

Fonds

42 877 $

Résumé du projet (2018-2019)

Le projet vise à mesurer les polluants atmosphériques, dont les polluants organiques persistants (POP) et le mercure, dans l’air de sept différents emplacements dans le Nord canadien. Lorsqu’ils entrent dans l’écosystème, les polluants organiques persistants et le mercure peuvent influer sur l’état de santé des habitants du Nord. Actuellement, ces polluants sont mesurés à quelques endroits seulement de l’Arctique canadien. Les polluants sont transportés dans l’air vers l’Arctique à partir d’autres endroits dans le monde. Le réseau des emplacements de ce projet permettra d’établir un portrait plus complet pour savoir d’où viennent ces contaminants et de quelle façon ils se modifient avec le temps.

Nos mesures atmosphériques sont recueillies au moyen d’échantillonneurs passifs. L’échantillonnage passif consiste à recueillir des contaminants dans l’atmosphère à l’aide d’un piège installé à l’air libre, sans pompe pour y puiser de l’air. Même si l’échantillonnage passif exige beaucoup plus de temps que l’échantillonnage traditionnel, les échantillonneurs passifs sont peu coûteux, leur entretien est facile et ils constituent un moyen de surveiller les polluants atmosphériques en plus de convenir parfaitement au milieu arctique. Il s’agit d’une méthode simple et on peut facilement recourir à des étudiants et à d’autres personnes intéressées au prélèvement d’échantillons, ce qui améliore la communication entre l’équipe de projet et les collectivités locales et ce qui crée des occasions de formation pour les étudiants du Nord.

 

haut de la page


Tendances temporelles des concentrations des polluants organiques persistants et des métaux chez le phoque annelé de l’Arctique canadien

Chefs de projet

Magali Houde, Environnement et Changement climatique Canada

Derek Muir, Environnement et Changement climatique Canada

Steve Ferguson, Pêches et Océans Canada

Équipe

Chasseurs et trappeurs de Resolute Bay; chasseurs et trappeurs de Sachs Harbour; chasseurs et trappeurs d’Arviat; Rodd Laing et Liz Pijogge, gouvernement du Nunatsiavut; Xiaowa Wang, Mary Williamson, Amy Sett, Amila De Silva et Jane Kirk, Environnement et Changement climatique Canada; Enzo Barresi, Helena Steer, Laboratoire national des essais environnementaux; Brent Young, Pêches et Océans Canada; Aaron Fisk, Université de Windsor

Fonds

73 430 $

Résumé du projet (2018-2019)

Voici trois questions sur lesquelles porte ce projet :

(i) De quelle façon les concentrations de contaminants hérités du passé comme les BPC et d’autres polluants organiques persistants (POP) ainsi que le mercure évoluent-ils au fil du temps chez le phoque annelé? 

(ii) Les tendances sont-elles semblables à l’échelle de l’Arctique canadien?

(iii) Quelles sont les tendances spatiales et temporelles des nouveaux contaminants?

Le projet consiste actuellement à faire des échantillonnages annuels à Sachs Harbour, Resolute, Arviat et Nain. Toutes les activités d’échantillonnage sont menées par des chasseurs locaux et coordonnées par les associations des chasseurs et des trappeurs de chacune des collectivités, à qui on fournit des trousses et des consignes d’échantillonnage. Des échantillons de lard de phoques femelles et de phoques juvéniles sont analysés pour déterminer les tendances des concentrations de POP. Le foie des mâles et des femelles fait l’objet d’analyses de détection du mercure et d’autres métaux lourds ainsi que de nouveaux contaminants tels que les substances bromées et fluorées. On effectue l’analyse des échantillons de muscles pour y détecter du mercure, mais aussi les isotopes stables du carbone et de l’azote, en vue de déterminer le régime alimentaire des phoques. Les échantillons sont conservés, si possible, aux fins d’études futures sur les contaminants.

 

haut de la page


Tendances temporelles et spatiales des contaminants organiques et métalliques anciens et nouveaux, ou à l’état de trace, chez les ours polaires canadiens

Chefs de projet

Robert Letcher, Environnement et Changement climatique Canada, et Université Carleton

Markus Dyck, Ministère de l’Environnement, gouvernement du Nunavut

Équipe

Adam Morris, Abde Idrissi, et Guy Savard, Environnement et Changement climatique Canada, et Université Carleton 

Fonds

33 225 $

Résumé du projet (2018-2019)

L’ours polaire (Ursus maritimus) est le superprédateur de l’écosystème et du réseau alimentaire marins de l’Arctique. Le projet qui a débuté en 2007 et se poursuit en 2018-2019 sur une base annuelle ou bisannuelle (selon la nature du contaminant mesuré) vise à déterminer les tendances temporelles et les changements à long terme qui caractérisent les polluants organiques persistants (POP) prioritaires (anciens et émergents) du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord, contaminants qu’on retrouve dans les tissus des ours polaires, en mettant l’accent sur les sous-populations du sud et de l’ouest de la baie d’Hudson (Nunavut). En 2018, nous recueillerons des données d’échantillonnage sur à peu près tous les nouveaux POP qui constituent les contaminants prioritaires dans le cadre du programme et sur le mercure. Afin de déterminer plus clairement les tendances temporelles, nous examinerons quelle portion des écarts dans les concentrations de POP est attribuable à des facteurs de confusion, notamment l’âge, le sexe, l’état corporel, le moment de la collecte, la teneur en lipides, l’alimentation et le réseau trophique (p. ex. les ratios d’isotopes stables du carbone et de l’azote et le profil en acides gras). Les habitants des collectivités du Nord sont d’importants partenaires de cette étude puisqu’ils mènent une chasse annuelle aux ours polaires et recueillent des échantillons du tissu animal à des fins de surveillance des concentrations de POP et de mercure.

 

haut de la page


Tendances temporelles des concentrations de mercure et des composés organiques halogénés (anciens et nouveaux) dans les prises de trois populations de bélugas, à l’île Hendrickson (T.N.-O.), à Sanikiluaq (Nunavut) et à Pangnirtung (Nunavut)

Chefs de projet

Lisa Loseto, Pêches et Océans Canada

Steve Ferguson,Pêches et Océans Canada

Cortney Watt, Pêches et Océans Canada

Équipe

Shannon MacPhee, Sonja Ostertag, Bruno Rosenberg, Dana Neumann, Ashley Elliot, Blair Dunn, and Claire Hornby, Pêches et Océans Canada; Amila DeSilva, Magali Houde et Jane Kirk, Environnement et Changement climatique Canada; Emily Nee-Way et Vic Gillman, Comité mixte de gestion de la pêche; Darlene Gruben, Comité de chasseurs et de trappeur de Tuktoyaktuk; Organisation de chasseurs et de trappeurs de Pangnirtung; Organisation de chasseurs et de trappeurs de Sanikiluaq; Gary Stern, Ashley Gaden et Gregg Tomy, Université de Manitoba; Amy Caughey et Michele Leblanc-Harvard, Santé et des Services sociaux du Nunavut; Kami Kandola, Santé et services sociaux des T.N.-O.

Fonds

60 615 $

Résumé du projet (2018-2019)

Ce projet surveille les concentrations de contaminants chez trois populations de bélugas, pour voir s’il y a des différences au niveau des concentrations de mercure et de composés organiques halogénés (y compris les anciens et les nouveaux composés), par endroit et au fil du temps. Nous prévoyons renforcer les programmes et les partenariats avec les communautés, en élaborant une approche holistique ou écosystémique à la collecte de données, qui comprend le savoir autochtone ainsi que la recherche multidisciplinaire sur les bélugas et l’écosystème qui les soutient. Grâce au développement d’ensembles de données solides à long terme sur les contaminants, nous pouvons commencer à faire le lien entre les systèmes de connaissances et les impacts observés des changements climatiques sur les écosystèmes afin d’améliorer notre compréhension des tendances des contaminants dans le contexte des changements dans les écosystèmes et des tendances d’émissions.

 

haut de la page


Tendances temporelles des concentrations de contaminants dans les œufs des oiseaux marins arctiques

Chefs de projet

Birgit Braune, Environnement et Changement climatique Canada et Université Carleton

Philippe Thomas, Environnement et Changement climatique Canada et Université Carleton

Équipe

Amie Black, Robert Letcher, Paul Smith, Abde Miftah Idrissi and Guy Savard, Environnement et Changement climatique Canada; Mark Mallory, Acadia University; Kyle Elliott, Université McGill 

Fonds

74 430 $

Résumé du projet (2018-2019)

Depuis 1975, on surveille les concentrations de contaminants dans les œufs d’oiseaux de mer de l’île Prince Leopold, dans l’Extrême-Arctique canadien. Ce programme est maintenant le plus ancien programme de surveillance des contaminants dans les œufs des oiseaux de mer de l’Arctique circumpolaire. Des œufs de Guillemot de Brünnich sont également échantillonnés depuis 1993 sur l’île Coats, dans le nord de la baie d’Hudson. L’île Coats est un site de surveillance du Bas-Arctique que nous pouvons utiliser pour comparer avec nos données de l’île Prince Leopold. 

Cette année, les œufs seront prélevés sur les cinq espèces d’oiseaux de l’île Prince Leopold, notamment les Fulmars boréaux, les Guillemots de Brünnich, les mouettes tridactyles, les guillemots à miroir et les goélands bourgmestres. L’échantillonnage des mouettes tridactyles, des guillemots à miroir et des goélands bourgmestres a lieu tous les cinq ans, alors que l’échantillonnage des Fulmars boréaux et des Guillemots de Brünnich est effectué tous les ans. Le comité de cogestion de la région Sulukvait (ACMC) a soulevé des préoccupations relatives aux activités de recherche et de surveillance annuelles des oiseaux de mer menées à l’île Prince Leopold. Nous continuerons de communiquer avec l’ACMC au sujet de la pertinence et de l’importance des données et de l’information générées par le programme sur le terrain à l’île Prince Leopold et nous discuterons des options pour les activités de recherche et de surveillance futures.

 

haut de la page


Tendances temporelles et variations spatiales du mercure chez l’omble chevalier anadrome dans la région de Cambridge Bay, au Nunavut

Chefs de projet

Marlene Evans, Environnement et Changement climatique Canada

Derek Muir, Environnement et Changement climatique Canada

Équipe

Organisation des chasseurs et des trappeurs d’Ekaluktutiak (Cambridge Bay); Milla Rautio, Université du Québec à Chicoutimi; Michael Power, Université de Waterloo; Donald S. McLennan, Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique; Jane Kirk, Amila De Silva, Magali Houde, Geoff Koehler, Jonathan Keating et Xiaowa Wang, Environnement et Changement climatique Canada; Les Harris, Pêches et Océans Canada

Fonds

13 600 $

Résumé du projet (2018-2019)

Cette étude de biosurveillance de base permet d’analyser les tendances des concentrations de mercure et d’autres métaux chez l’omble chevalier anadrome provenant de la pêche locale à Ekaluktutiak, à Cambridge Bay. Il est particulièrement intéressant de savoir comment les concentrations de mercure réagissent aux changements climatiques, aux régimes de circulation de l’air et aux émissions asiatiques et autres émissions de mercure. Comme dans les années précédentes, 20 individus seront récoltés par des pêcheurs locaux et nous seront remis à des fins d’analyse; nous collaborerons avec l’organisation de chasseurs et de trappeurs pour effectuer ces prises. De plus, nous continuerons de collaborer avec d’autres chercheurs qui étudient les caractéristiques de la biologie de l’omble chevalier dans ses milieux marins et d’eau douce, et nous développerons de nouveaux débouchés avec la création de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA). Les travaux sur le terrain, qui ont commencé à l’été 2017 et auxquels ont participé des membres de la collectivité, se poursuivront en 2018. 

Nous nous rendrons à Ekaluktutiak à l’été 2018 pour faire le point sur les résultats de l’étude, explorer les possibilités de mener une étude additionnelle sur ces populations et effectuer un échantillonnage limité sur le terrain. Nous discuterons également des intérêts dans la surveillance d’autres contaminants qui pourraient compléter le programme existant de biosurveillance du PLCN, par exemple, les phoques, pour créer une étude écosystémique au SCREA.

 

haut de la page


Tendances temporelles des concentrations de polluants organiques persistants et de mercure chez l’omble des eaux intérieures de l’Extrême-Arctique

Chefs de projet

Derek Muir, Environnement et Changement climatique Canada

Jane Kirk, Environnement et Changement climatique Canada

Günter Köck, Institut des études de montagne interdisciplinaires (ÖAW-IGF), Autriche

Équipe

Xiaowa Wang, Camilla Teixeira, Amber Gleason, Amy Sett et Mary Williamson, Environnement et Changement climatique Canada; Jacques Carrier et Enzo Barresi, Laboratoire national des essais environnementaux; Debbie Iqaluk, Resolute Bay; Ana Cabrerizo, Conseil espagnol de recherche, et Environnement et Changement climatique Canada; Ben Barst, Université McGill; Karista Hudelson, Université de Windsor

Fonds

35 700 $

Résumé du projet (2018-2019)

Le projet étudie l’évolution temporelle des concentrations de contaminants chez l’omble chevalier confiné aux eaux intérieures de l’Arctique dans des lacs du Nunavut. Comme il est le seul poisson de la plupart des lacs de l’Extrême-Arctique, les ombles sont des indicateurs utiles des contaminants qui pénètrent dans les eaux lacustres à partir de l’atmosphère. Nous le faisons en mesurant les polluants comme les polluants organiques persistants (POP) et le mercure chez le poisson, chaque année, pour vérifier si les concentrations diminuent ou augmentent. Le projet, entrepris en 1999, contient maintenant de l’information sur les tendances à long terme (11 à 20 ans d’échantillonnage sur environ 25 ans) des polluants organiques persistants chez les ombles dans quatre lacs, dont les lacs Resolute, Char et Amituk sur l’île Cornwallis, près de la collectivité de Resolute Bay, et le lac Hazen dans le parc national Quttinirpaaq sur l’île d’Ellesmere.

Tous les échantillons recueillis chez le poisson jusqu’à maintenant ont été soumis à une analyse en vue de détecter du mercure. Des métaux toxiques comme le cadmium ainsi que des éléments essentiels comme le sélénium ont aussi été mesurés. On a également effectué des analyses sur les concentrations en biphényles polychlorés (BPC) et autres polluants organiques persistants, notamment les contaminants nouveaux et émergents, sur un plus petit nombre de poissons.

En 2018, nous prévoyons poursuivre l’échantillonnage annuel dans les lacs Amituk, Char, North, Small, Hazen et Resolute. Depuis 2005, Debbie Iqaluk a récolté des poissons dans tous nos lacs ciblés sur l’île Cornwallis, dans une vaste gamme de conditions météorologiques et de glace. En 2018, nous n’analyserons que des échantillons pour détecter le mercure, des multiéléments, et des contaminants nouveaux et émergents sélectionnés. Les résultats du projet continueront d’être transmis annuellement, dans les meilleurs délais, à l’Association des chasseurs et des trappeurs, au hameau de Resolute Bay (Qausuittuq) et au Comité des contaminants du Nunavut.

 

haut de la page


Tendances spatiales et à long terme des concentrations de contaminants organiques persistants et de métaux chez le touladi et la lotte des Territoires du Nord-Ouest

Chefs de projet

Marlene Evans, Environnement et Changement climatique Canada

Derek Muir, Environnement et Changement climatique Canada

Équipe

Rosy Bjornson et Diane Giroux, gouvernement du territoire de l’Akaitcho; Ray Griffith et Lauren King, Première Nation des Dénés Lutsel K’e; George Low et Mike Low, Programme autochtone de gestion des ressources aquatiques et océaniques; Xinhua Zhu, Pêches et Océans Canada; Jane Kirk, Amila De Silva, Magali Houde, Jonathan Keating, Xiaowa Wang et Sean Backus, Environnement et Changement climatique Canada 

Fonds

29 450 $

Résumé du projet (2018-2019)

Dans le cadre de cette étude, nous mesurons le mercure, d’autres métaux ainsi que les polluants organiques persistants chez le touladi et la lotte de trois sites dans deux régions du Grand lac des Esclaves, afin d’évaluer les tendances des concentrations de contaminants. Nous obtiendrons les touladis de la pêche vivrière à Lutsel K’e, sur le bras oriental du Grand lac des Esclaves, et de la pêche commerciale à partir de Hay River, sur le bassin occidental du lac, tandis que les lottes seront obtenues de la pêche vivrière à Fort Resolution (bassin Ouest), sur le delta de la rivière des Esclaves. Vingt individus de chaque espèce seront récoltés à chaque emplacement par les membres de la collectivité. En 2018, nous nous concentrerons sur l’analyse des concentrations de mercure, d’autres métaux et de nouvelles substances chimiques comme les ignifugeants. Nous mettrons également à jour nos analyses des tendances des contaminants organiques chez le touladi et la lotte dans le Grand lac des Esclaves, et nos études sur les tendances du mercure chez plusieurs espèces de poissons du Grand lac des Esclaves et d’autres régions des T. N.-O. Les résultats seront communiqués à nos collectivités partenaires dans le cadre d’une visite coordonnée dans la région du Grand lac des Esclaves, idéalement pendant les mois d’été. Cela nous donnera l’occasion de discuter des résultats de l’étude, d’examiner la possibilité d’établir des partenariats communautaires élargis, d’effectuer un échantillonnage lacustre et de donner de la formation sur place.  

 

haut de la page


Études des tendances temporelles des concentrations de métaux à l’état de traces et de composés organiques halogénés (COH), notamment les composés persistants nouveaux et émergents, chez la lotte du fleuve Mackenzie à Fort Good Hope dans les Territoires du Nord-Ouest

Chefs de projet

Gary Stern, Université du Manitoba

Équipe

Norman Pierrot, Fort Good Hope Renewable Resources Council; Ainsleigh Loria, Université du Manitoba; Liisa Jantunen et Tom Harner, Environnement et Changement climatique Canada

Fonds

20 171 $

Résumé du projet (2018-2019)

Cette année, 20 lottes entières seront prélevées dans le fleuve Mackenzie par le Fort Good Hope Renewable Resources Council et envoyées à l’Université du Manitoba pour enregistrer leur poids, leur longueur, leur âge, leur sexe, des indicateurs alimentaires et des contaminants comme le mercure et les polluants organiques persistants (p. ex. pesticides, ignifugeants) Le prélèvement de ces poissons nous aidera à étudier les concentrations de contaminants et les tendances dans ces lottes, ainsi que les associations, le cas échéant, entre ces concentrations et ces tendances et les données biologiques et environnementales. La lotte est un aliment important pour la collectivité de Fort Good Hope et la région du Sahtu, et avec l’aide des autorités sanitaires territoriales et nationales, nous voulons en fin de compte déterminer si ces poissons peuvent être consommés sans danger. Nous voulons aussi savoir quels facteurs environnementaux et écologiques peuvent influer sur les concentrations et les tendances des contaminants, afin de comprendre et de contribuer aux pratiques exemplaires de gestion des ressources renouvelables (lotte) dans le fleuve Mackenzie. Les résultats précédents montrent que les concentrations moyennes de mercure dans les précédents prélèvements de lottes ont été en moyenne de 0,36 partie par million (ppm) dans le tissu musculaire, ce qui est inférieur à la recommandation de Santé Canada (0,5 ppm). Nous prévoyons que les concentrations de 2018 demeureront faibles.

 

haut de la page


Tendances à long terme des contaminants organiques halogénés et des métaux dans le touladi de deux lacs du Yukon : les lacs Kasawa et Laberge

Chef de projet

Mary Gamberg, Gamberg Consulting

Équipe

Derek Cooke, Conseil des Ta’än Kwach’an; Dixie Smeeton, Premières Nations Champagne et Aishihik; James Macdonald, Conseil des Premières nations du Yukon; Oliver Barker, Environnement du Yukon; Darrell Otto, Yukon College; Derek Muir et Xiaowa Wang, Environnement et Changement climatique Canada 

Fonds

45 386 $

Résumé du projet (2018-2019)

Les objectifs du présent projet sont les suivants :

  • Maintenir à jour les données sur les concentrations de contaminants chez le touladi de deux lacs du Yukon (Laberge et Kusawa);
  • Continuer d’évaluer les concentrations de contaminants comme les métaux à l’état de traces (p. ex. le mercure, le sélénium et l’arsenic), de contaminants organochlorés, d’une sélection de substances chimiques actuellement utilisées, comme les ignifugeants bromés, et de composés organiques fluorés;
  • Utiliser les données sur les concentrations de contaminants provenant de plusieurs années pour déterminer si les concentrations de ces contaminants dans le poisson, et donc l’exposition des personnes qui les consomment, augmentent ou diminuent avec le temps;
  • vérifier l’efficacité des contrôles internationaux.

Ce projet s’associera avec deux Premières Nations qui détiennent un territoire traditionnel sur chacun des lacs (Ta’än Kwach’an sur le lac Laberge et Champagne et Aishihik sur le lac Kusawa) pour prélever des échantillons chez le poisson et établir un contact avec des jeunes et des Aînés afin de favoriser un échange sur les contaminants et les connaissances autochtones et locales.

 

haut de la page


Programme de surveillance des contaminants chez le caribou de l’Arctique

Chefs de projet

Mary Gamberg, Gamberg Consulting

Équipe

Mike Suitor, Martin Kienzler, gouvernement du Yukon; Joe Tetlichi, Porcupine Caribou Management Board; William Josie, Première Nation des Vuntut Gwitchin; Mitch Campbell, gouvernement du Nunavut; Organisation de chasseurs et de trappeurs d’Arviat; Organisation de chasseurs et de trappeurs de Baker Lake; Organisation de chasseurs et de trappeurs de Sanikiluaq; Xiaowa Wang et Derek Muir, Environnement et Changement climatique Canada 

Fonds

85 827 $

Résumé du projet (2018-2019)

Ce projet mesurera les concentrations de contaminants chez le caribou de l’Arctique canadien, afin de déterminer si les populations de caribous demeurent en santé sur le plan des charges de contaminants, si ces ressources importantes demeurent des aliments sûrs et sains pour les habitants du Nord et si les concentrations de contaminants varient au fil du temps. 

Les études antérieures avaient déterminé que les concentrations de cadmium et de mercure dans les foies et les reins du caribou du Nord circumpolaire étaient supérieures à celles observées chez les animaux domestiques élevés à des fins alimentaires. Cette observation est à l’origine d’un avis émis par le ministère de la Santé et des Affaires sociales du Yukon, fondé sur une évaluation de la santé effectuée par Santé Canada (une consommation maximale recommandée de 25 reins ou 12 foies entiers par personne par année dans le cas du caribou de la Porcupine). Bien que les aliments traditionnels puissent être consommés sans danger aux taux de consommation estimés (d’après les données de l’enquête sur l’alimentation), il est recommandé qu’un programme de surveillance des tendances soit établi pour vérifier que les concentrations ne s’élèvent pas à partir des intrants locaux ou transportés sur de longues distances et que les nouveaux contaminants soient gérés à mesure qu’ils se présentent. 

Ce projet répond à cette recommandation en surveillant deux hardes de caribous : de Porcupine au Yukon et de Qamanirjuaq au Nunavut, sur une base annuelle. La surveillance des populations dans l’est et l’ouest de l’Arctique permettra une meilleure compréhension de la répartition des contaminants dans l’Arctique et de la variabilité des charges de contaminants entre les troupeaux. Deux autres hardes, soit celle de Lorillard à Baker Lake, au Nunavut, et une harde de rennes à Sanikiluaq, au Nunavut, feront l’objet d’une surveillance cette année. Les scientifiques échantillonneront 20 individus de chaque harde et analyseront les reins des caribous pour y mesurer les concentrations de 34 éléments, dont l’arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure. Les foies seront analysés afin de mesurer un éventail de composés bromés et fluorés ayant déjà été trouvés chez le caribou.

 

haut de la page


Surveillance communautaire de l’eau de mer aux fins de la détection des contaminants organiques et du mercure dans l’Arctique canadien

Chefs de projet

Jane Kirk, Environnement et Changement climatique Canada

Amila De Silva, Environnement et Changement climatique Canada

Derek Muir, Environnement et Changement climatique Canada

Rainer Lohmann, University of Rhode Island 

Équipe

Peter Amarualik Sr, Resolute; Rodd Laing et Liz Pijogge, gouvernement du Nunatsiavut; Stephen Insley, Wildlife Conservation Society Canada; Xiaowa Wang, Christine Spencer, Camila Teixeira, Amber Gleason et Liisa Jantunen, Environnement et Changement climatique Canada; Ana Cabrerizo, Environnement et Changement climatique Canada et Instituto de Diagnóstico Ambiental y Estudios del Agua; Trevor Brown, Pêches et Océans Canada; Igor Lehnherr, Université de Toronto à Mississauga; Jean-Sébastien Moore, Université Laval; Brent Else, Université de Calgary; Dave Adelman, Université du Rhode Island

Fonds

39 710 $

Résumé du projet (2018-2019)

Ce projet est un programme annuel de surveillance à long terme qui examine les concentrations de polluants organiques persistants et de mercure dans l’eau de mer. Le projet s’est amorcé en mai 2014 et prenait appui sur les travaux antérieurs réalisés dans le détroit de Barrow près de Resolute en 2011 et en 2012. Il est devenu un projet de « surveillance fondamental » du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord en 2015-2016. Les résultats des échantillons de 2016 montrent que, même si de nombreuses concentrations de composés antitaches (PFAS) n’ont pas changé au cours de la période d’échantillonnage, le sulfonate de perfluorooctane (SPFO) a diminué à des concentrations non détectables depuis le milieu des années 2000 dans le détroit de Barrow. Les concentrations de mercure dans le détroit de Barrows (2014-2016) demeurent inchangées par rapport à il y a 10 ans (2004-2005).

Pour 2018-2019, nous répéterons l’échantillonnage dans le détroit de Barrow, le fjord Anaktalak, la baie de Wellington et la mer de Beaufort, avec l’aide des communautés locales et des scientifiques. De plus, nous recueillerons des profils de profondeur en juillet près de Cambridge Bay dans le détroit de Dease, alors que nous serons à bord du navire de recherche Martin Bergmann. Notre but ultime est d’étendre l’information existante sur les contaminants dans l’eau de mer à Resolute afin de pouvoir comparer les résultats au fil du temps. Les résultats obtenus à d’autres sites permettront d’effectuer des comparaisons afin de valider la représentativité du détroit de Barrow en tant que site d’échantillonnage. Comme il permet de produire un ensemble de données temporelles à long terme, ce projet peut être utilisé pour prévoir et mieux comprendre les répercussions de l’évolution des glaces, du pergélisol et de la neige sur les concentrations de contaminants dans l’eau de mer.

 

haut de la page


Évaluer les polluants organiques persistants dans l’air et l’eau canadiens en tant que points d’entrée dans la chaîne alimentaire dans l’Arctique

Chef de projet

Liisa M. Jantunen, Environnement et Changement climatique Canada

Équipe

Hayley Hung, Fiona Wong, Cassandra Rauert, Chubashini Shunthirasingham, Amila De Silva, Derek Muir et Jane Kirk, Environnement et Changement climatique Canada; Laboratoire d’analyse organique, Environnement et Changement climatique Canada; Gary Stern et Zou Zou Kuzyk, Université du Manitoba; Jason Carpenter et Daniel Martin, Collège de l’Arctique du Nunavut; Miriam Diamond, Sarah Finkelstein et Jennifer Adams, Université de Toronto; Kyle Elliot, Université McGill; Brendan Hickie, Université Trent

Fonds

33 575 $

Résumé du projet (2018-2019)

En collaboration avec ArcticNet, ce projet prélèvera des échantillons d’air, d’eau et de zooplancton, à la recherche de contaminants organiques persistants dans l’archipel canadien au cours de l’été 2018. L’étude des polluants organiques persistants est importante puisque ces derniers sont absorbés par des animaux de l’Arctique, y compris les poissons, les phoques et les baleines, de sorte que les résidants du Nord s’exposent à ces contaminants lorsqu’ils consomment des aliments traditionnels.

Nous avons établi des tendances au fil du temps pour de nombreux composés préoccupants dans l’air et dans l’eau à différents endroits de l’archipel canadien. Nous poursuivrons nos recherches sur ces tendances et établirons des tendances pour les composés nouveaux et émergents. En général, les tendances montrent que les concentrations des produits chimiques interdits sont en baisse dans l’air et dans l’eau, tandis que celles des produits chimiques encore utilisés sont soit constantes, soit en augmentation. Comme le climat en Arctique continue de changer, le transport et le devenir des polluants organiques persistants à destination et à l’intérieur de l’Arctique changeront également, et cette recherche aide à surveiller ces changements. Enfin, nous cherchons à recruter de nouveau et à former un étudiant du Nord du Collège de l’Arctique du Nunavut, à Iqaluit, afin qu’il participe à ArcticNet à bord du NGCC Amundsen.

 

haut de la page


Changements climatiques, contaminants, écotoxicologie : interactions chez les oiseaux marins de l’Arctique à leurs limites méridionales

Chefs de projet

Kyle Elliott, Université McGill

Kim Fernie, Environnement et Changement climatique Canada

Équipe :

Amie Black, Birgit Braune et Robert Letcher, Environnement et Changement climatique Canada; Cynthia Franci et Jessica Head, Université McGill

Fonds

34 025 $

Résumé du projet (2018-2019)

Les effets des contaminants sur la faune arctique surviennent dans un contexte de changements climatiques rapides. Les contaminants peuvent perturber les hormones, le comportement et la reproduction. Les hormones permettent aux animaux de réagir au stress environnemental, de sorte que les contaminants qui affectent les hormones pourraient affecter la façon dont la faune réagit aux changements climatiques (p. ex. des changements extrêmes dans l’état de la glace). Nous avons découvert que le mercure influence les hormones thyroïdiennes, qui influencent à leur tour le comportement des Guillemots de Brünnich adultes dans la baie d’Hudson. En 2016 et 2017, nous avons suivi le comportement alimentaire de 80 Guillemots adultes, en examinant leurs hormones et les produits chimiques prioritaires du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord. Comme les autres oiseaux de l’Arctique, les Guillemots présentaient de faibles concentrations de produits chimiques perfluorés, de pesticides, de biphényles polychlorés (BPC) et surtout d’ignifugeants, mais des concentrations de mercure plus élevées. Des recherches antérieures ont révélé que lorsque la couverture de glace est plus mince, il y a moins de morue à manger pour les oiseaux, de sorte que les oiseaux doivent travailler plus fort, mais obtiennent moins de nourriture, ce qui rend leurs poussins plus faibles. Nos premiers résultats suggèrent que le mercure peut perturber certaines hormones et le succès de l’alimentation des oiseaux de mer, et donc leur capacité à réagir aux changements climatiques. En fin de compte, ces impacts pourraient entraîner le déclin de populations d’oiseaux de mer, mais d’autres recherches sont nécessaires pour étayer nos conclusions.

 

haut de la page


Les plastiques comme vecteur de contaminants chez les tissus et les œufs des oiseaux marins arctiques

Chefs de projet

Mark Mallory, Université Acadia

Jennifer Provencher, Université Acadia

Amila De Silva, Environnement et Changement climatique Canada

Équipe

Amie Black et Birgit Braune, Environnement et Changement climatique Canada; Zhe Lu, Université du Québec à Rimouski

Fonds

4 600 $

Résumé du projet (2018-2019)

Les oiseaux de mer mangent souvent des débris de plastique, même dans les eaux de l’Extrême-Arctique, mais ce n’est que tout récemment qu’on a commencé à s’interroger sur les répercussions de cette pollution ingérée. Depuis 2003, l’équipe qui étudie les oiseaux de mer de l’Arctique a tenté de répertorier les espèces d’oiseaux de mer du Nord qui sont vulnérables à la pollution des milieux marins par le plastique. Plus important encore, de plus en plus de données probantes montrent qu’une fois que le plastique se retrouve dans le tube digestif des oiseaux de mer, les contaminants absorbés par le plastique sont rejetés, ce qui peut entraîner des effets nocifs sur les espèces sauvages exposées. Nous examinerons les concentrations de contaminants connus (stabilisants UV au benzotriazole) chez les Fulmars boréaux et les mouettes tridactyles, et nous verrons si ces concentrations sont associées à différents niveaux d’ingestion de plastique. Ces travaux s’appuient sur des travaux antérieurs effectués dans la région; ils permettront de mieux cerner les risques potentiels que les plastiques marins peuvent poser pour les oiseaux de mer.

 

haut de la page


Évaluation comparative des relations entre les contaminants prioritaires et les profils métabolomiques chez l’ours polaire (Ursus maritimus) et le phoque annelé (Pusa hispida) comme proie, dans l’Extrême-Arctique canadien et la baie d’Hudson

Chefs de projet

Adam Morris, Environnement et Changement climatique Canada, et Université Carleton

Robert Letcher, Environnement et Changement climatique Canada, et Université Carleton

Équipe

Bharat Chandramouli et John Cosgrove, SGS AXYS; Markus Dyck, gouvernement du Nunavut; Derek Muir et Magali Houde, Environnement et Changement climatique Canada; Tanya Brown, Université Simon Fraser; Amy Rand, Université Carleton; Elizabeth McHardy, LURA Consulting

Fonds

37 260 $

Résumé du projet (2018-2019)

La métabolomique mesure les petites molécules (métabolites) dans l’organisme qui résultent de la digestion ou de la décomposition de composés naturels de plus grande taille (p. ex., sucres, acides aminés, acides gras, lipides de membrane cellulaire). Ces métabolites peuvent servir à évaluer le fonctionnement d’un organisme, d’un tissu ou d’une cellule. La métabolomique peut être utilisée pour montrer les relations entre les concentrations de contaminants et de métabolites et nous montrer des biomarqueurs utiles d’exposition aux contaminants. Le projet proposé s’appuiera sur une étude antérieure des relations métabolites-contaminants chez les ours polaires du Sud et de l’Ouest de la baie d’Hudson, en comparant les métabolites des ours de ces sites « très contaminés » de la baie d’Hudson avec ceux d’un site faiblement contaminé de la sous-population de l’Extrême-Arctique près de Pond Inlet. Il étudiera également la relation entre les métabolites du foie des ours polaires et ceux de leur principale espèce proie (phoque annelé), ce qui fournira des informations sur la façon dont les métabolites changent en fonction de la place occupée par l’animal dans la chaîne alimentaire. Cela peut nous aider à révéler plus clairement les relations avec les contaminants, la diète alimentaire ou d’autres facteurs. L’étude proposée nous aidera à mieux comprendre le lien entre l’héritage et les contaminants émergents et les changements dans le fonctionnement normal des phoques annelés et des ours polaires au sommet de la chaîne alimentaire marine arctique.

 

haut de la page


Les oiseaux de mer en tant que vecteur et concentrateurs de microplastiques dans les écosystèmes de l’Arctique

Chefs de projet

Mark Mallory, Université Acadia

Jennifer Provencher, Université Acadia

Équipe

Amie Black, Birgit Braune et Liisa Jantunen, Environnement et Changement climatique Canada; Rian Dickson, Black Duck Biological; Sarah Dudas, Université de l’île de Vancouver; Kyle Elliott, Université McGIll; Alison Kopalie, Organisation des chasseurs et des trappeurs de Nattivak; Chelsea Rochman, Université de Toronto; Jesse Vermaire, Université Carleton

Fonds

20 901 $

Résumé du projet (2018-2019)

Les débris de plastique sont maintenant reconnus comme une source courante de pollution affectant les écosystèmes marins. Depuis 2003, l’équipe qui étudie les oiseaux de mer de l’Arctique s’efforce d’évaluer les espèces d’oiseaux de mer du Nord qui sont vulnérables à l’ingestion de plastique polluant les milieux marins. Un certain nombre d’études montrent que les espèces d’oiseaux marins ingèrent des plastiques et que les oiseaux peuvent se débarrasser des plastiques ingérés sous forme de microplastiques dans leur guano (excréments). Cela suggère que les oiseaux de mer, par l’intermédiaire de leur guano, peuvent agir comme vecteur de mouvement du microplastique dans l’environnement marin, et potentiellement dans l’environnement terrestre. Pour vérifier si l’excrétion de microplastiques par les oiseaux de mer contribue à l’accumulation de microplastiques autour des colonies d’oiseaux de mer, nous travaillerons avec des chasseurs locaux à Qikiqtarjuaq, au Nunavut, afin de prélever des échantillons biotiques et environnementaux dans la zone autour de deux colonies locales d’oiseaux de mer dont on sait qu’ils ont des taux élevés d’ingestion de plastique. Des échantillons d’eau, de moules bleues et de sédiments seront prélevés sous les colonies situées le long des falaises et à des distances croissantes des limites des colonies. Des Guillemots de Brünnich et des Fulmars boréaux seront également prélevés pour évaluer les concentrations actuelles de plastique. Ces travaux s’appuient sur des travaux antérieurs effectués dans la région; ils permettront de mieux déterminer comment les microplastiques sont distribués et se déplacent dans les écosystèmes de l’Arctique.

 

haut de la page


Les eaux usées comme source ponctuelle de contaminants prioritaires dans l’Arctique : une étude de cas à Cambridge Bay, au Nunavut

Chef de projet

Charles S. Wong, Université de Winnipeg

Équipe

Feiyue Wang, Jonathan K. Challis and Luis G. Chaves-Barquero, Université du Manitoba

Fonds

32 114 $

Résumé du projet (2018-2019)

On manque d’information quant à la façon dont les eaux usées peuvent polluer les écosystèmes arctiques avec des microplastiques ou des contaminants comme le méthylmercure. Il est particulièrement important d’étudier cette question, car le climat rigoureux de l’Arctique peut rendre difficile le traitement des eaux usées. Ce projet étudiera les eaux usées de Cambridge Bay, au Nunavut, en répondant à trois questions principales :

(i) L’augmentation des éléments nutritifs le long et en aval du trajet des eaux usées de la collectivité contribue-t-elle à l’augmentation des concentrations de méthylmercure dans le milieu marin local?

(ii) Quelle est l’étendue de la contamination aux microplastiques à Cambridge Bay par les apports d’eaux usées? On sait que les eaux usées sont une source primaire de pollution par le plastique; par conséquent, les concentrations et la distribution des plastiques sont-elles en corrélation avec les apports d’eaux usées, ou existe-t-il d’autres sources potentielles (p. ex. transport sur une longue distance)?

 (iii) Les eaux usées de la collectivité contribuent-elles aux substances alkyles polyfluorées (PFAS) dans le milieu marin local et comment ces apports se comparent-ils aux sources atmosphériques et océaniques connues? Les concentrations détectées de PFAS sont-elles préoccupantes pour les organismes aquatiques?

Cette recherche comblera un important manque d’information sur les contaminants des eaux usées dans les systèmes arctiques, en particulier sur les sources, l’occurrence et la distribution des microplastiques. Ces données seront échangées ouvertement avec le hameau de Cambridge Bay afin d’aider à comprendre son traitement des eaux usées et ses options de gestion possibles. 

 

haut de la page


Bilan massique du mercure dans le manteau de neige à la fonte printanière, à Iqaluit (Nunavut)

Chef de projet

Murray Richardson, Université Carleton

Équipe

Chris Eckley, United States Environmental Protection Agency; Jane Kirk, Amber Gleason et Greg Lawson, Environnement et Changement climatique Canada; Jamal Shirley, Institut de recherche du Nunavut/Collège de l’Arctique du Nunavut; Keegan Smith, Université Carleton 

Fonds

45 943 $

Résumé du projet (2018-2019)

Les environnements marins et d’eau douce de l’Arctique sont sensibles à la pollution atmosphérique par le mercure comme l’ont indiqué les concentrations élevées dans les réseaux trophiques maritimes et aquatiques, y compris chez le poisson et les mammifères marins consommés par de nombreux Autochtones et habitants du Nord. La neige joue un rôle dominant dans l’accumulation et l’exportation en aval du mercure atmosphérique dans les paysages arctiques, mais il y a des lacunes dans notre compréhension actuelle de la façon dont la fonte printanière influence le rejet de mercure de la base du manteau neigeux en eau douce et en milieu marin, par opposition aux pertes dans l’atmosphère par évaporation. 

La principale question de cette étude sera : « Comment les différences à court terme dans les conditions météorologiques (p. ex. sur des périodes de quelques jours à quelques semaines) pendant le printemps arctique affectent-elles les fractions relatives des rejets de mercure dans l’eau de fonte par rapport à la réémission de mercure dans l’atmosphère, à partir du manteau neigeux accumulé à la fin de l’hiver? Les travaux proposés seront menés juste à l’extérieur de la collectivité d’Iqaluit, au Nunavut, à l’emplacement des activités de recherche en cours sur l’hydrologie de la neige et la surveillance du bilan hydrique, en collaboration avec le personnel et les étudiants de l’Institut de recherche du Nunavut et du Programme des technologies environnementales du Collège de l’Arctique du Nunavut. Les connaissances scientifiques dégagées par l’étude proposée contribueront à améliorer la compréhension des répercussions probables des changements climatiques sur le cycle du mercure dans l’Arctique et ses effets sur le mouvement du mercure entre le milieu terrestre, le milieu d’eau douce et le milieu marin pendant la fonte printanière.

 

haut de la page


Tendances temporelles des dépôts de nouveaux polluants et de mercure mesurées par le prélèvement de carottes de glace et de sédiments

Chefs de projet

Cora Young, Université York

Alison Criscitiello, Université de l’Alberta

Amila De Silva, Environnement et Changement climatique Canada

Jane Kirk, Environnement et Changement climatique Canada

Igor Lehnherr, Université de Toronto, Mississauga

Équipe

Amber Gleason, Greg Lawson, Christine Spencer, Environnement et Changement climatique Canada; Trevor VandenBoer, Université York

Fonds

49 200 $

Résumé du projet (2018-2019)

Les contaminants produits et émis par les régions du Sud peuvent voyager dans l’atmosphère et se retrouver dans l’Arctique. Les calottes glaciaires des régions éloignées de l’Arctique préservent et emmagasinent les concentrations de ces produits chimiques et nous permettent de comprendre les tendances relatives au transport atmosphérique et au dépôt des contaminants. Le projet prévoit le prélèvement de carottes de glace du sommet d’une calotte glaciaire dans une région éloignée sur l’île d’Ellesmere dans l’Extrême-Arctique et de carottes de sédiments prélevées au lac Hazen situé en aval de la calotte glaciaire. Les carottes de glace et de sédiments seront analysées afin de détecter les contaminants prioritaires, dont le mercure et les nouveaux polluants. En examinant les carottes de glace, nous pouvons voir comment ces substances chimiques sont transportées dans l’Extrême-Arctique et relever tout changement dans la façon dont les contaminants peuvent demeurer dans l’Arctique au fil du temps. Les données provenant des carottes de sédiments seront utilisées pour comprendre comment ces contaminants se retrouvent dans les plans d’eau en aval où ils pourraient s’accumuler dans des organismes aquatiques comme l’omble chevalier. À l’aide de ces données, nous pouvons mieux comprendre les sources et les voies qui mènent à la pollution de l’Arctique et comment l’accumulation de polluants réagit aux changements dans la façon dont les contaminants sont produits ou rejetés. De plus, la mesure des charges de contaminants dans la glace et les sédiments de l’Arctique peut contribuer à la modélisation de la façon dont les contaminants peuvent être rejetés dans d’autres régions de l’Arctique en raison des changements climatiques. C’est important pour comprendre et gérer l’exposition aux contaminants pour les gens et la faune du Nord.

Cette année, nous examinerons une série de polluants émergents, et inclurons le mercure, provenant des carottes de glace dans un endroit nordique plus éloigné, ce qui nous permettra de mieux comprendre les tendances spatiales et les sources de transport à longue distance jusque dans l’Arctique. En raison des mouvements atmosphériques, cet emplacement plus au Nord est influencé par des contaminants provenant de sources distinctes de celles enregistrées à la calotte glaciaire de Devon. Ces renseignements viendront compléter les résultats des programmes d’échantillonnage atmosphérique en cours dans l’Arctique.

 

haut de la page