RDDC explore la réalité augmentée pour améliorer la planification de mission

8 février 2024

La réalité augmentée pourrait offrir des avantages à la Marine royale canadienne (MRC), en permettant la visualisation en trois dimensions de l’environnement d’opérations au-dessus et en dessous de la surface de l’eau.

« Une carte en deux dimensions ne représente pas adéquatement les caractéristiques physiques, ou la topographie, du plancher océanique », explique Aren Hunter, chef du groupe de soutien de l’équipe de commandement maritime au Centre de recherches de l’Atlantique de RDDC. « C’est vraiment important pour la Marine, parce que des sous-marins peuvent profiter de ces caractéristiques naturelles pour se cacher, ce qui les rend difficiles à trouver. »

Un membre de la Marine royale canadienne muni d’un casque de réalité augmentée fait des gestes avec les mains en direction d’un modèle virtuel tridimensionnel représentant l’océan et le littoral.

Le Capc George Chu utilise un casque de réalité augmentée pour manipuler le modèle tridimensionnel d’un environnement d’opérations.

Mme Hunter dirige une équipe de trois femmes, scientifiques de la Défense, au Centre de recherches de l’Atlantique de RDDC. L’équipe met à l’essai et valide des prototypes afin d’améliorer la prise de décision de l’équipe de commandement.

« La réalité augmentée offre des avantages par rapport à la réalité virtuelle, car elle intègre de l’information supplémentaire, tout en maintenant la connaissance du monde physique à bord du navire, ce qui est important pour assurer la sécurité et la connaissance dans un contexte opérationnel », affirme Tania Randall, scientifique de la Défense qui dirige le projet de réalité augmentée du groupe de Mme Hunter.

Mme Hunter fait fond sur son expérience en psychologie expérimentale et en recherche sur les facteurs humains pour étudier la façon dont les gens utilisent la technologie et l’incidence de cette utilisation sur la prise de décision.

Un modèle virtuel tridimensionnel représentant l’océan et le littoral semble flotter dans le coin d’une pièce.

La réalité augmentée pourrait aider la Marine royale canadienne à visualiser les trois dimensions de l’environnement d’opérations tant au-dessus qu’en dessous de la surface de l’eau.

Par exemple, l’interface de réalité augmentée peut faciliter le repérage de lacunes dans la couverture des capteurs et ainsi donner une meilleure connaissance des vulnérabilités potentielles.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec la Marine pour expérimenter avec des prototypes de technologies », explique Mme Hunter. Pour cela, des membres de la MRC viennent au laboratoire de RDDC Atlantique à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, afin que l’on puisse recueillir des données quantifiables permettant de comparer les nouveaux prototypes avec les systèmes existants, ainsi que des données qualitatives, au moyen d’entrevues. Le groupe de Mme Hunter a par exemple démontré les concepts d’environnement d’opérations 3D à des utilisateurs potentiels de la MRC et analysé leur niveau d’acceptation de la technologie ainsi que leurs suggestions de caractéristiques pour améliorer l’application. « Notre objectif est de nous assurer que nous développons cette technologie en tenant compte des besoins des gens qui devront l’utiliser. »

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