Sous pression : le groupe d’ingénierie de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) met à l’épreuve son équipement de simulation des conditions des grands fonds marins

5 février 2024

 

Les technologies océaniques, telles que les réseaux acoustiques permettant l’écoute sous-marine ou les nouveaux équipements pour les sous-marins, font l’objet d’un grand nombre d’essais avant d’être utilisées par les Forces armées canadiennes.

Alexandra McLeod, technologue en génie mécanique et responsable du groupe des systèmes et technologies de l’information maritime au Centre de recherches de l’Atlantique de RDDC, explique comment son équipe utilise un réservoir à haute pression pour s’assurer que l’équipement sous-marin puisse résister à la pression exercée par les fonds océaniques.

«Il s’agit d’un énorme réservoir en acier à rendement élevé de deux pouces (5 centimètres) d’épaisseur, placé dans une fosse où nous pouvons faire descendre les sujets soumis aux essais», explique McLeod; elle ajoute que le réservoir peut simuler des conditions pouvant aller jusqu’à 6000 mètres de profondeur sous l’eau, avec une pression allant jusqu’à 58600 kPa (8500lb/po2).

Une femme tenant un cartable est debout à côté d’un grand cylindre fixé su sol. Deux personnes portant des casques de protection travaillent en arrière-plan

Alexandra McLeod, technologue en génie mécanique et responsable du groupe des systèmes et technologies de l’infirmation maritime au Centre de recherches de l’Atlantique de RDDC, montre comment fonctionne le réservoir à haute pression du laboratoire pour tester l’équipement sous marin. Photo : Steve Berry / Recherche de développement pour la défense Canada

Le réservoir a un diamètre d’environ1,2 mètre et une hauteur de 2,5 mètres, et les spécimens d’essai peuvent être presque aussi grands que le réservoir (0,9 mètre sur 2,1 mètres). Il est muni de traversées permettant de contrôler les spécimens d’essai ou de les alimenter électriquement, pneumatiquement ou hydrauliquement au besoin, pendant que le réservoir est pressurisé.

Selon l’équipement qui doit être mis à l’essai, l’équipe de Mme McLeod peut remplir le réservoir avec de l’eau salée ou même de l’huile minérale.

«Si nous constatons, sur les jauges extérieures, une déformation du sujet soumis à l’essai, nous pouvons déterminer où se situe le problème utiliser cette information pour en améliorer la conception», explique Mme McLeod.

L’objectif est de s’assurer que l’équipement est hermétiquement scellé, c’est-à-dire qu’il est à la fois étanche à l’air et à l’eau, et suffisamment durable pour résister aux très fortes pressions des profondeurs océaniques.

«Cette capacité est unique sur la côte est, et nous la partageons avec des entrepreneurs de l’industrie, des universitaires et des alliés avec lesquels nous travaillons dans le cadre du Programme de coopération technique», explique Mme McLeod.

Le Programme de coopération technique est une organisation qui permet à l’Australie, au Canada, à la Nouvelle‑Zélande, au Royaume‑Uni et aux États‑Unis de coopérer dans le domaine des sciences et des technologies de défense.

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